Une ville à la campagne

AIGNES-ET-PUYPÉROUX

Le village d’Aignes-et-Puypéroux est située entre les communes de Montmoreau–Saint-Cybard, Saint-Eutrope, Pérignac, Chadurie et Chavennat à une altitude moyenne de 140 mètres, son point culminant étant la Croix Verdelais à 201 mètres.
Coupée par la départementale 674, la village est constituée de plusieurs hameaux, occupant ainsi une superficie de 1299 hectares. Si l’origine de son nom « Aignes » est incertaine (peut-être une sainte patronne Agnès, ou le nom du domaine d’un gentilhomme romain Annius), en revanche Puypéroux viendrait du latin podium signifiant colline pierreuse. La commune a vu le jour en 1793 s’appelant alors Aigne. Son nom deviendra Agne-et-Puispérou en 1801, se transformant au fil des ans en Aignes-et-Puypéroux. Faisant partie du canton de Blanzac jusqu’en 1970, elle intégrera celui de Montmoreau–Saint-Cybard puis de Chalais.
Ce village de 300 habitants est situé sur des coteaux calcaires datant du crétacé. Plusieurs ruisseaux, tous affluents de La Tude, parcourent le territoire. Il a une économie essentiellement agricole, les deux tiers en cultures et un tiers en forêts ou milieux semi naturels. Une zone est partie prenante du périmètre Natura2000.
A l’origine, fin du XVIIIe siècle, la commune n’avait que deux petites centaines d’habitants. Puis les décennies passant la population va atteindre des pics de 600 âmes pour redescendre au cours du XXe siècle à environ 260 puis 300 comptabilisés au dernier recensement.
Dans les années cinquante, les commerces et artisans animaient le centre de la commune : l’épicerie de « la Mère Giraud », les deux forges, le café, le boulanger. Nul besoin ces années-là d’aller faire des kilomètres pour se ravitailler ou faire réparer un outil. Ajoutées à cela l’école et l’église, le bourg était très animé.
 

MONTMOREAU-SAINT–CYBARD

BLASON DE MONTMOREAU–SAINT-CYBARD
D’azur à un château d’argent. Surmonté d’une couronne de baron.

Le bourg de Montmoreau–Saint-Cybard avait 1187 habitants en 2006 (Montmoréliens et Montmoréliennes).
Les collines du Montmorélien prolongent le Périgord à l’ouest du département de la Dordogne. Elles déploient un paysage d’horizons boisés, l’ancienne « marche boisée », avec de larges et lointaines perspectives ouvertes sur des ciels où l’influence climatique des rivages de Charente maritime est présente. Le village de Montmoreau est construit sur la rive ouest de la vallée de la Tude, rivière qui se jette dans la Dronne à la limite sud du département de la Charente (bassin Adour Garonne).
Le site était occupé dès le Ier ou IIe siècle. En témoignent la localisation d’une villa gallo-romaine, des monnaies et fragments de poterie.
Le nom de Montmoreau apparaît sur un cartulaire de 1180 : « in vicaria Montis Maurelli ».
L’une des significations données à ce nom est « le mont des Maures ». Elle découle d’une légende qui relie ce nom à la présence de soldats arabes ou berbères à cet endroit à l’époque de la bataille de Poitiers en 732. La réalité est plus prosaïque et elle renvoie à deux origines possibles : celle d’un nommé Maurellus, brun de peau ou très noir de chevelure, celle d’une colline où la forêt était particulièrement dense et sombre.
La vallée de la Tude est dominé par une colline qui porte un château des XIe et XVe siècles. Sur les flancs de cette colline, le vieux bourg étage ses rues pentues, ses maisons souvent très anciennes et son église romane du XIIe siècle. Montmoreau était une étape de la Via Turonesis (Chemin de Tours) empruntée par les pèlerins de Compostelle.
Les quartiers plus modernes ont été construits alentour de la colline. La vie économique et commerciale, jadis située dans le vieux bourg, se trouve aujourd’hui principalement le long de la RD 674 qui relie Angoulême à Libourne.
Le bourg de Saint-Cybard se trouve au nord-ouest de Montmoreau. Les deux communes ont fusionné en 1966. Cinquante ans plus tard, la commune de Montmoreau–Saint-Cybard et les communes d’Aignes-et-Puypéroux, Saint-Amant-de-Montmoreau, Saint-Eutrope et Saint-Laurente-de-Belzagot ont décider de se réunir pour former la commune nouvelle de Montmoreau.
 

SAINT-AMANT-DE-MONTMOREAU

Quelques vestiges antiques ont été trouvés sur Le village de Saint-Amant : un bracelet en bronze du Premier âge du fer, aux Sauvages. Près de ce même lieu, des fragments de tegulae indiquent une probable villa gallo-romaine.
À l'est de la commune, dans une contrée boisée, s'élevait autrefois le prieuré de Notre-Dame de Puyfoucaud, fondé dans la première moitié du XIIe siècle par l'abbaye de La Couronne. Ce prieuré devait avoir une certaine importance, car ses possessions s'étendaient jusque sur le territoire des paroisses de Saint-Laurent, de Charmant, de Gardes et de Gurat.
Au Moyen Âge, principalement aux XIIe et XIIIe siècles, Saint-Amant se trouvait sur une variante nord-sud de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait par Nanteuil-en-Vallée, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, Mouthiers, Blanzac, Puypéroux, Montmoreau et Aubeterre.
Les plus anciens registres paroissiaux remontent à 1690.
 

SAINT-EUTROPE

Le village de Saint-Eutrope occupe le nord-ouest de la commune de Montmoreau. Elle est le point culminant (186 m) non seulement de Montmoreau mais de tout le Sud-Charente. Son territoire est petit en surface (moins de 3 km2), et de forme allongée (3,5 km de long sur 0,5 km de large).  Elle s'étend sur une superficie de 267 ha et compte 169 habitants.
Il est situé sur un sommet vallonné et boisé où prennent naissance quelques petits ruisseaux : la Grande Fontaine et la Font Désirade qui se dirigent vers le Sud Ouest et alimentent la Tude, en aval de Montmoreau.
Dans le bourg, se concentre la majeure partie des habitants (90 %). Les hameaux de la commune déléguée sont petits et sont essentiellement des fermes : Bel-Air, les Grosses Pierres, le Maine Blanchard, Chez Galais, Perry.
Cette commune au terrain calcaire crétacé a surtout été un lieu renommé pour sa fabrication de poteries solides, jusqu'au XIXe siècle. Au XVIIIe siècle, pas moins de 30 familles y travaillaient, avec 25 fours. En 1841, Saint-Eutrope comptait 140 potiers. Ce chiffre est descendu à une dizaine d'artisans au lendemain de la première guerre mondiale. L'argile a ensuite été exploitée comme matériau de construction par la tuilerie de Bel-Air jusqu'en 1986.
À Grand Perry, on y trouvait également une mine de fer.
Au début du XVIe siècle, Saint Eutrope de la Lande était un prieuré. Son église romane du XIIe siècle témoigne de son ancienneté.
Saint-Eutrope a tout d'abord été connu sous le nom de Sanctus Eutropius de Landa. Lors de la Révolution, Saint-Eutrope s'est appelé « La Poterie », puis « Utrope ».
Saint-Eutrope a toujours été une commune active. En effet, plusieurs commerces y ont pris naissance. Elle compte aujourd'hui cinq entreprises. Il fait bon vivre à Saint-Eutrope grâce à ses nombreuses animations gérées par son dynamique comité des fêtes.
 

SAINT-LAURENT-DE-BELZAGOT

Si 92 villages de France  ont pour patronyme Saint-Laurent, martyr chrétien du IIIe siècle, il n’existe qu’un seul Belzagot.
Commune rurale de près de 1 000 ha, elle domine de ses 130 mètres d’altitude la vallée de la Tude et le bourg de Montmoreau. Elle comptait 559 habitants en 1846, puis 286 habitants en 1968, mais 427 aujourd’hui. 
La commune offre une salle des fêtes aux larges baies ouvertes sur les collines environnantes, ainsi qu’un théâtre extérieur dont l’arc de cercle et les alentours accueillent de nombreuses manifestations. Le bourg, bien restauré, est particulièrement accueillant. Une stèle en l’honneur des « Mères de famille » a été érigée en 1981 près du portail ogival de l’ancienne église. Les logis de Champ Rose et de Rochefort ajoutent à l’intérêt du territoire.
L’occupation en est ancienne. Au nord du bourg, a été découvert un site à tegulae, restes probables d’une villa romaine dont, malheureusement, aucun autre vestige ne demeure. Au Moyen Âge, le bourg était le siège d’un prieuré dépendant de l’abbaye de Cluny, qui a été ruiné pendant les guerres de religion du XVIe siècle. Il n’en demeure qu’une belle porte en ogive qui abrite aujourd’hui la petite épicerie jouxtant la salle des fêtes. Le temps de la Révolution, la commune a été nommée Bellevue.
Le nom Belzagot est quelque peu énigmatique. Il a varié au cours des siècles : Bercegolio en 1292, Berzagolio en 1311, Bersagolio en 1376, Belzagot aujourd’hui. On peut y distinguer un suffixe gaulois -ialo, qui signifie clairière et berce, grand ombellifère. Belzagot : clairière de grands ombellifères… Vous aurez plaisir à découvrir ses chemins de randonnée très bien entretenus.